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Methodologie du CORPUS

 
Définition: Cette question préliminaire est destinée à comparer les textes de corpus pour justifier leur rapprochement dans le sujet autour d'un thème ou d'une notion. 


L'enjeu de la question est en soit un problème technique: le registre du texte, surtout s'ils posent une difficulté, les types d'écritures (la stichomythie (un échange de répliques brèves au théâtre), les didascalies, la girafe, le monologue, les ponctuations ...), ou un thème : le rôle du valet, l'expression de l'amour, le quiproquo dans la scène ect...
Le but est de proposer une étude fine et composé des textes. (deux pages et démi soit près de 70 lignes)

La structure attendue est :

  • Une INTRODUCTION synthétique: réponse globale mesurant l'importance du thé ne ou notion.

  • Un PLAN :

 

  1. Ressemblances   

  2. Opposition ou bien 

 

  1. Premier aspect   

  2. Second aspect    

  3. Troisième aspect

 

Mise en garde : ne pas étudier un texte après l'autre car l'objectif est de comparer.

 

EXEMPLE :  
Corpus des trois textes complémentaires sur la relation maître-valet : L'île des Esclaves, Les Bonnes, Hilda.
QUESTION :

Comme les textes du corpus permettent-ils de penser la relation maître valet ?

RÉPONSE :

             Le théâtre, depuis ses origines, entretient un lien privilégié avec la relation maître-valet. La notion de conflit, de rivalité, mais aussi de confiance et de besoin mutuelle, se retrouve sous diverses formes selon les époques et les genres. Au 18ème siècle ce rapport est souvent conflictuel dans la logiques des lumières ce que l'on retrouve avec un violence accrue dans Les Bonnes de Genet en 1968. Mais la pièce Hilda (1999) explore une impossible amitié entre patronne et servante. Nous pouvons donc nous demander comment les textes de corpus permettent-ils de penser la relation maître valet ? Ce corpus présente d'abord la révolte des valets puis la critique des maîtres. 

            Le théâtre est souvent l'occasion de montrer un univers inversé soit un monde carnavalesque (les serviteurs deviennent les maîtres). En effet, c'est le cas dans l'île des esclaves (1725) qui est une fable philosophique ou les esclaves sont censés gouverner une île au large de la Gréce. Ce sont les maîtres de cette île imaginaire. Un naufrage a jeté plusieurs personnes de la Gréce sur cette île et 4 personnes sont survivantes : un maître et son esclave, Iphicrate et Arlequin, et une maîtresse et sa servante, Euphronne et Cléanthis. Dans l'exposition, Arlequin profite de la situation pour ne plus obéir à son maître et se moquer de ses ordres. Sa rébellion le poisse a de violents reproches envers son ancien maître. La pièce de Genet Les Bonnes (1968) reprend quand à elle la même révolte mais en ajoutant une dose de rancœur et un désir de vengeance. Les bonnes Solange et Claire "jouent" à la patronne et à la servante. Claire est habillée en patronne avec une combinaison en soie et donne des ordres humiliants a Solange. Elle la traite de souillon, de personne malodorante et même pratiquement infectieuse. Elle lui demande de se tenir loin d'elle : "quand comprendrez-tu que cette chambre ne doit pas être souillée par ta présence". Solange joue l'humilité extrême comme le montre la didascalie "Solange à genoux est très humble". Leurs rapport devient très ambigüe lorsque Solange va jusqu'à faire la cour a Claire, sa maîtresses tu lui dit  "je vous aime". Mais elle s'attire un refus brutale avec un coup de talon sur la tempe: "Solange accroupie vacille et recule". On est donc dans une transgression du rapport naturel entre maîtresse et servante bien que Solage demande de conserver les limite "Il faut garder vos distance". Enfin, le troisième texte montre-t-il la rébellion muette de Hilda qui ne prend jamais la parole mais dont Madame Lemarchand ne cesse de se plaindre. Hilda ne cède pas à ses propositions d'amitié. La maîtresse idéalise Hilda d'une manière impossible pour la servante "on dit d'Hilda qu'elle est bien éduquée, polie, parfaitement convenable, je veux l'aider ! Je veux porter secours à Hilda pour peu qu'elle soit vaillante et raffinée". La maîtresse  emploie pour une servante des notions déplacées. En effet la vaillance est une notion qui distingue les heroines et le rationnement n'est pas de mise pour une simple servante. Cette pièce de Marie N-Diaye est écrit comme une long monologue de Madame Lemarchand qui exprime ses désirs et ses griefs (remontrances, ce qui ne va pas) au mari d'Hilda qui répond au minimum et laisse la patronne rêver une servante idéale. 

            Ces trois extraits sont également une critique des maîtres. Marivaux dénonce à travers Arlequin les mauvais traitements que subissaient les serviteurs au 18ème siècle : des ordres humiliants, des coups de bâtons, un mépris quais-permanent "dans le pays d'Athene j'étais un s'éclate, tu me traiter comme un mièvre animal". Le but de cette pièce est de changer les rôles et de montrer a Iphicrate ce que l'on ressent en tant qu'esclave. 

Bac de français 2016
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